Qu'elle était belle ma môme opaline vue sur une prairie solitaire Ma belle tendre sculpture androgyne, tu n'insistas pas pour me plaire Je ne suis pas de celles qui bondissent sur le premier bijou souriant Du temps, il me faut pour que j'agisse cœur de mousse modère ses battements Sous une pluie moqueuse, je te vois t'éloigner De moi mon amoureuse telle une mer pressée Sous une pluie moqueuse, je te vois t'éloigner De moi mon amoureuse telle une mer pressée Où cours-tu ma fugitive? Mon indécision t'a glacée Mais elle te réclame mon âme vive Tu m'as trop vite abandonnée Tu m'as trop vite abandonnée Sous une pluie moqueuse, je te vois t'éloigner De moi mon amoureuse telle une mer pressée Sous une pluie moqueuse, je te vois t'éloigner De moi mon amoureuse telle une mer pressée Ancré dans ma peau pensive, j'ai le sent-bon de l'ingrate Une absurde rancœur avive, l'odeur d'une ivresse écarlate Elle emporte avec elle ses pensées secrètes Ses drapés, ses dentelles, ses cendres de cigarettes